EXTRAIT(s) DE CIEL
INSTALLATION IN SITU – WORK IN PROGRESS EN 3 ACTES
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Théorie des Espaces Courbes _Voiron (FR, 38)
28 février > 21 mars 2015
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Extrait(s) de ciel est un projet qui s’envisage comme une création in situ, entre résidence et performance, pour traiter des 3 états de la ‘matière nuage’ : gazeux, liquide et solide.
En 3 actes, diverses formes sont expérimentées à partir de et sur l’architecture industrielle de la TEC. Ces dispositifs visuels et lumineux, de dimensions variables, sont accompagnés d’une programmation de performances sonores avec Droplet Airlines, et dansées avec la Cie Atika.
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Crédit-photos : F. Germain, P. Contrino
Plus de photos sur le site de la TEC
LE CIEL COMME UN ORIGAMI
J.L. Roux, Les Affiches, février 2015
Il y a le bleu du ciel ; et il y a sa mise en plis. BLUX a fait de la lumière son matériau de prédilection. Le ciel est la matière même ; et BLUX plie le ciel comme un origami. Ancien élève de l’Ecole d’architecture de Grenoble (et de celle de Barcelone), l’artiste conçoit la lumière comme un volume. Il la sculpte, il la modèle, il la casse, il la courbe, il la rabat sur elle-même ainsi qu’on le ferait d’une feuille de papier ou d’un morceau de carton.
Depuis longtemps, BLUX photographie et filme des morceaux de ciels – le passage des nuages dans le bleu du ciel. Ce matériau brut, il le projette sur les murs, les sols et les plafonds. C’est-à-dire qu’il plaque l’immensité du monde extérieur dans les dimensions contraintes de nos intérieurs. Il ne projette pas ses images sur des murs lisses, mais profite au contraire des angles, des encoignures, des ressauts et des décrochements de l’architecture, afin de changer la perception de l’espace et de soumettre l’image à cette notion de volume à laquelle elle est étrangère.
Pour son invitation à la TEC, BLUX a imaginé une création in situ, conçue comme un work in progress. En effet, chaque semaine de sa résidence à Voiron, l’artiste grenoblois invitera les visiteurs à découvrir une nouvelle proposition plastique, accompagnée à chaque fois d’un nouvel évènement (chant lyrique, danse hip-hop, etc.) Afin de créer une ambiance sonore autour de ses dispositifs spatiaux, relevant à la fois de la performance, de l’installation, de la projection… et même de l’exposition. Car BLUX présentera aussi des œuvres en volume : des ‘cadres lumineux’ chargés de recréer des ciels et d’ouvrir l’architecture, ménageant des fenêtres, des ‘regards’, qui accentuent la porosité entre l’intérieur et l’extérieur.
En perturbant les rapports d’échelle, en modulant la vitesse de défilement des images, en plaçant le spectateur dans l’œuvre même, en jouant sur l’interaction de toutes ces variables, BLUX nous invite à rentrer dans la matière même des nuages – tantôt liquide, solide ou gazeuse. Et à perdre pied au milieu du ciel.